Après avoir fait la poussière et enlevé les toiles d’araignées, me voici de retour sur le blog, poussée par l’envie de partager avec vous mes dernières réalisations.
Aujourd’hui, je vous propose une tenue complète, réalisée pour un mariage. Elle m’aura occupée pendant un mois et demi, au milieu de la reprise du travail, pimentée par la gestion d’une famille avec trois enfants et par quelques virus ! Je ne suis donc pas peu fière d’avoir eu quelque chose à me mettre sur le dos le jour J…
Le manteau : une version revisitée du V-neck coat de The Assembly line
Après un ou deux échecs au rayon couture de manteau, j’étais en quête d’un patron à la ligne simple, avec de très bonnes instructions de montage. J’ai longuement cherché la perle chez les créateurs indépendants, avant de tomber sur celui-ci.
Ses avantages : une ligne simple, avec une très jolie encolure soulignée par des pinces, et un livret de montage aux petits oignons, si l’on comprend l’anglais. Il est possible de le réaliser avec ou sans doublure. Ici, j’ai opté pour la doublure.
Ce projet est à marquer d’une pierre blanche : avant de couper dans mon précieux tissu, j’ai réalisé une toile qui m’a permis de faire les ajustements suivants :
- J’ai beaucoup raccourci le manteau, pour qu’il rentre dans mon tout petit coupon.
- L’ampleur a été réduite de quelques centimètres, par crainte de l’effet parachute
- J’ai repris un centimètre aux épaules pour une carrure ajustée à ma taille
- Les manches ont été raccourcies de 1,5 cm
J’avais acheté ce lainage à chevron à l’aspect chiné chez Emmaüs cet été. Il y en avait environ 1m30, ce qui ne m’a pas facilité la tâche à la découpe : les pièces ne rentraient pas au pli, j’ai donc dû effectuer ma découpe à plat, par terre, par 30 degrés. La parementure sur le devant a été coupée dans un autre lainage. Une fois cette épreuve franchie, j’ai tranquillement avancé en découpant le projet en petites sessions de couture.
Une astuce qui a tout changé pour le rendu : j’ai utilisé un clapper (gentiment fabriqué par mon mari) et de la vapeur pour aplatir les coutures. Essayez, c’est magique !
Côté doublure, rien de très excitant : j’ai opté pour un tissu blanc cassé.
En résumé, j’ai pris plaisir à coudre ce projet en prenant mon temps. Ce manteau court est également très portable au quotidien, avec un jean, et une écharpe se glisse facilement dans l’encolure. J’ai bien envie d’en réaliser un autre dans un tissu plus coloré, ou avec un motif, et légèrement rallongé !
La robe : Niki de Maison Fauve
1000 ans après tout le monde, j’ai enfin testé les patrons Maison Fauve cet été, avec la couture du short Grand bain. J’ai profité du beau cadeau offert par la marque à la communauté couture il y a quelques mois pour ajouter Niki à ma patronthèque.
Pour ce projet, j’ai également réalisé des toiles, très portables cette fois-ci : avant d’attaquer la robe, j’ai coupé deux blouses dans des tissus anciens de mon stock.
La version que vous voyez a été réalisée en T38 au niveau de la carrure, que j’ai ensuite élargie au 40. Dans ce crêpe, c’est parfait. Si je la couds à nouveau en blouse dans des tissus avec plus de tenue, j’opterai pour un 36 pour la carte, et un 38 ensuite.
Côté tissu, j’ai opté pour le crêpe marocain Jardin Blanc de La Maison Naïve. J’aime ce motif fleuri aux teintes douces, adapté au début de l’automne.
C’est un projet qui se réalise rapidement, et ne présente pas de difficultés particulières une fois qu’on a compris le montage des plis des manches.
J’ai remplacé la parementure par une doublure en tissu antistatique pour le corps de la robe.
Pour conclure, je suis contente d’avoir pris le temps de choisir et coudre avec soin ces patrons et ces tissus. J’espère trouver l’énergie et la matière pour re-coudre un V-neck coat, et je prédis qu’il y aura d’autres patrons Maison Fauve dans mon placard à l’avenir !